« Son comportement extravagant avait rempli toute ma vie, il était venu se nicher dans chaque recoin, il occupait tout le cadran de l’horloge, y dévorant chaque instant. Cette folie, je l’avais accueillie les bras ouverts, puis je les avais refermés pour la serrer fort et m’en imprégner, mais je craignais qu’une telle folie douce ne soit pas éternelle ».
Ce roman d'Olivier Bourdeaut se lit d’une traite. Rédigé en écoutant la chanson « Mr.Bojangles » de Nina Simone, il fait l’apologie de la fête, de la folie, d’un monde fantaisiste et sans contrainte : danser en permanence, laisse s'entasser le courrier, adopter une demoiselle de Numibie comme animal domestique, s'offrir un château en Espagne...
« C’est l’année de la crise. Pas celle d’un pays ou celle du monde : la mienne. J’ai quarante ans. J’ai passé la moitié de ma vie à combattre un père-mère, et l’autre moitié à élever un fils. Dans un cas comme dans l’autre, je crois bien que j’ai échoué. Même si mon échec a des airs de réussite. »
Il s'agit d'une Parisienne, bien installée dans une vie bourgeoise et qui hérite d'une maison très délabrée sur un terrain très mystérieux sur lequel circulent beaucoup de rumeurs. Les brumes de l'apparence, contrairement à son titre est un roman profond sur une vie en apparence légère.