D’après une histoire vraie – Delphine de Vigan
« Quelques mois après la parution de mon dernier roman, j’ai cessé d’écrire. Pendant presque trois années, je n’ai pas écrit une ligne. (…) Le simple mot écrire dans une lettre ou un message suffisait à me nouer l’estomac. Écrire, je ne pouvais plus. Écrire, c’était non. (…) Aujourd’hui je sais que L. est la seule et unique raison de mon impuissance. Et que les deux années où nous avons été liées ont failli me faire taire à jamais. »
Histoire vraie ou pure fiction, Delphine de Vigan essaye de démêler ce qui rend un roman attachant, sincère, et prenant. Et tente de répondre à cette question : Un roman certifié par le réel le rend-il meilleur ?
Ces interrogations sont menées sur fond de suspens envoutant entre fiction et réalité et on ne lâche pas le livre jusqu’à son dénouement.
D’après une histoire vraie, c’est aussi l’histoire de la descente aux enfers d’un écrivain suite à une rencontre qui se transforme en une amitié dangereuse, et face à une angoisse grandissante de la page blanche; autant de choses auxquelles le lecteur assiste impuissant jusqu’au sursaut final.
D’après une histoire vraie a obtenu le Prix Renaudot et le prix Goncourt des Lycéens 2015.
Du même auteur : No et moi (prix des libraires 2008) et Rien ne s’oppose à la nuit (multi primé : prix du roman Fnac, prix Renaudot des lycéens, Grand prix roman des lectrices Elle 2012).
Extrait sur les interrogations de Delphine de vigan :
« Le soir, quand je me suis couchée, j’ai repensé à cette expression de pure fiction que l’homme avait utilisée et qu’il m’était arrivé d’employer aussi. En quoi la fiction était-elle pure ?… N’y avait-il pas toujours, dans la fiction, une part de nous-même, de notre mémoire, de notre intimité ? On parlait de pure fiction, jamais de pure autobiographie. On n’était donc pas complètement dupe. Mais après tout, peut-être que ni l’une ni l’autre n’existaient. »